Portrait de sage-femme : qui est Samra ?
Coucou (future) maman et (futur) papa !
Au masculin ou au féminin, c’est un acteur que nous consultons maintes fois lors de la grossesse notamment : la sage-femme ! Samra en est justement une. Je vous invite à découvrir son portrait sur le blog 😉
Au départ je pensais que la sage-femme ne faisait que sortir les bébés et basta Cliquez pour tweeterMonpremierbebe.fr : Pourquoi avoir choisi d’être sage-femme ?
Samra : Avant le bac, je ne connaissais pas du tout ce métier. J’en ai entendu parler en m’inscrivant au concours de médecine. Le classement a fait que j’étais classée pour être sage-femme. J’ai découvert ce métier. Il me branchait de plus en plus. Au départ je pensais que la sage-femme ne faisait que “sortir les bébés” et basta. Et en me renseignant, j’ai vu que c’était plus large avec le suivi de grossesse, l’accouchement, le post partum…
D’abord en salariat avant d’être sage-femme libérale
Monpremierbebe.fr : Quelles sont les études que vous avez suivies ?
Samra : J’ai eu un Bac Scientifique option Sciences et Vie de la Terre. J’ai passé ma première année de médecine que j’ai redoublée et j’ai intégré une école de sage-femmes à Reims. Ca a été un parcours semé d’embûches, avec pas mal de difficultés. Mais j’ai eu mon diplôme à l’arrivée !
Monpremierbebe.fr : Parlez-moi de votre parcours professionnel…
Samra : J’ai débuté dans une petite maternité faisant 300 accouchements par an. Aujourd’hui elle a fermé ses portes. J’ai tout appris là bas. Il n’y avait pas de pédiatre la nuit par exemple donc on devait se débrouiller. Débuter dans ce genre de structure m’a permis de gagner une grande confiance en moi. C’était petit et très familial. Puis je me suis mariée et me suis installée à Paris. A l’époque il n’y avait pas beaucoup de postes dans la fonction publique, dont je dépendais. Mais un hôpital mère-enfant privé démarrait son activité et faisait du suivi médico-psychologique pour les mamans ayant des troubles de la relation avec bébé. J’étais la première sage-femme a postulé. Il n’y avait par contre pas d’accouchements. Donc en parallèle j’ai intégré une maternité faisant des accouchements physiologiques, dans l’eau… J’étais à mi-temps dans chacun des établissements.
Etre sage-femme libérale : mieux gérer sa vie de famille
Monpremierbebe.fr : Pourquoi avoir choisi d’être sage-femme libérale et quelles sont les différences avec le salariat ?
Samra : Lorsque j’ai eu mes enfants, je me suis mise en congé parental afin de me lancer en libéral. Cela me permet de beaucoup mieux gérer ma vie de famille. J’ai la liberté de mes horaires donc je peux déposer mes enfants à l’école tranquillement. Je peux également travailler les week-ends sans avoir besoin d’un moyen de garde pour mes enfants car mon mari est là. Sans oublier que je suis mon propre patron donc il n’y a pas de pression hiérarchique. Enfin la relation que j’ai avec mes patientes est faite sur la proximité.
Monpremierbebe.fr : Quels types de suivis faites-vous ?
Samra : Les patientes viennent au cabinet pour le suivi de grossesse, la rééducation périnéale, la préparation à la naissance, l’entretien prénatal… On fait aussi le suivi à domicile dans le cadre du PRADO, pour le programme du retour à domicile après l’accouchement. Une sage-femme vient au domicile afin de voir comment cela se passe avec bébé, si tout va bien avec l’allaitement… Pour les nouvelles mamans c’est un soutien car elles n’ont ainsi pas l’impression d’être parachutées dans un monde inconnu après leur sortie de la maternité.
Dans les baskets de Samra…
Monpremierbebe.fr : Quel est le quotidien d’une sage-femme libérale ?
Samra : Je ne travaille que les week-ends. Les matins, je vais visiter les patientes qui sont sorties de maternité pour lesquelles les conseillères sécurité sociale m’ont appelée en semaine. Et l’après-midi je suis en cabinet. Quant à mes nuits, je ne travaille pas 🙂 Cependant j’ai des collègues en libéral qui font les accouchements à domicile et qui peuvent donc être appelées de jour comme de nuit. Mais cela est très spécifique.
Monpremierbebe.fr : Comment suivez-vous les futures mamans ?
Samra : Les femmes ayant un projet de grossesse peuvent voir une sage-femme pour faire un bilan pré-conceptionnel (immunité contre la toxoplasmose, vaccination contre la rubéole, prescription de l’acide folique…). Une fois la grossesse confirmée, elles prennent rendez-vous avec leur médecin ou avec leur sage-femme pour faire les bilans de grossesse et se voir prescrire la première échographie (à la 12ème semaine d’aménorrhée). On peut prescrire une échographie précoce de datation en cas de doute sur l’évolution de la grossesse. Mais normalement il y a trois échographies au cours de la grossesse. Les deux suivantes ont lieu vers la 22ème semaine puis la 32ème semaine d’aménorrhée. En plus de ces échographies, il y a une visite mensuelle pour l’évolution des prises de sang et d’urine, l’analyse du niveau utérin, les prescriptions de traitements… Il y a aussi le suivi semi-global. Cela signifie que la patiente a une sage-femme libérale qu’elle voit du début jusqu’au transfert à l’hôpital. Vers le 7ème mois le plus souvent, la sage-femme libérale ne suit plus la patiente car l’hôpital prend le relais. Mais la sage-femme la retrouvera après l’accouchement.
Un grand merci à Samra pour sa disponibilité afin de répondre à nos questions. Et à très vite pour un autre portrait 😉
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