Témoignage de Stéphanie : “Faites-vous confiance”
Coucou (future) maman et (futur) papa !
On débute ce mois de juillet avec un témoignage de maman. Comme d’habitude je demande à des mamans (et des papas) de parler de leur expérience avec leur premier bébé. Ce coup-ci on prend la direction de la Lorraine à la rencontre de Stéphanie. Suivez-moi 😉
J'ai ressenti le besoin d'écrire à mon bébé Cliquez pour tweeter10 ans plus tard, elle raconte
Aujourd’hui Stéphanie a 35 ans. “Je vis dans un petit village niché en haut d’une colline verdoyante dans la région lorraine.” C’est dans le domaine de la formation et de l’enseignement qu’elle travaille. Elle a son premier enfant à l’âge de 25 ans. “C’était une grossesse désirée. Lorsque j’ai découvert que j’étais enceinte, cela a été une joie immense” dit Stéphanie. De nature curieuse, elle est ravie de ce nouvel état physique, physiologique et psychologique dans lequel elle évoluera pendant plusieurs mois. “J’étais fière et la plus heureuse. J’étais envahie d’une forme d’insouciance joyeuse !” Mais elle n’avait pas encore goûté à cette substance hautement sucrée pour le test de la glycémie 😉 Elle en garde un doux souvenir…
Au fil de la grossesse
“Ma grossesse s’est bien déroulée. J’étais épanouie et prendre du poids ne me contrariait pas. Les premiers mois étaient ponctués par des nausées matinales. Je devais manger des biscottes avant de poser un pied par terre au réveil.” Sauf les vomissements, aucune grande fatigue ne s’installe. C’est plutôt pêche, motivation, besoin de bouger. Côté boulot, les choses prennent une certaine tournure. Stéphanie est licenciée par son employeur. “J’ai contacté la HALDE pour faire valoir mes droits en tant que femme discriminée. En 4 mois, j’ai obtenu gain de cause.” Un soulagement car Stéphanie ne veut pas stressée durant cette période spéciale. “Etant donné que je n’étais plus “employable” à cause de ma grossesse, j’ai réfléchi à l’après. J’ai toujours été indépendante, je me suis dit que je pourrais choisir l’entrepreneuriat.” Etre à son compte lui permettrait d’être auprès de son enfant. Il lui est impensable de reprendre le chemin du travail, 35 heures par semaine. Et elle mènera à bien ce projet ! Mais revenons à la grossesse… A 4 mois et demi, elle voyage en Italie et c’est là qu’elle sent bébé bouger pour la première fois. “C’était magique. Je me souviens d’une sensation de petites bulles au départ… J’ai adoré ressentir cela.”
J’écrivais à mon bébé
A l’annonce de sa grossesse, Stéphanie sait qu’elle attend un garçon. Comme instinctif, presque animal, elle le ressent dans ses tripes. “Dès que j’ai appris ma grossesse, j’ai ressenti le besoin d’écrire à mon bébé.” Stéphanie souhaite lui raconter toutes les étapes, ses journées, ses sentiments. “Je voulais lui expliquer tout ce que je ressentais pour lui, mon changement physique… Alors j’ai commencé à écrire des carnets et à consigner des petits souvenirs dans une boite métallique.” A présent, son fils a 10 ans. La boîte est toujours la même et les carnets continuent de s’empiler. Elle lui narre son évolution, sa vie, son amour et ses sentiments envers lui. “Il faut savoir que chacun de mes enfants dispose de carnets individualisés et de sa propre boîte métallique.”
Aux côtés de papa
Avec papa, durant la grossesse, Stéphanie va fréquemment à la piscine. “Cela a beaucoup soulagé mon dos et m’a fait énormément de bien.” Ensemble ils suivent également les cours de préparation à la naissance. Un moment qu’ils apprécient à deux. “Nous avons aussi préparé la chambre de bébé à deux.” Le futur papa est très impliqué dans chaque étape. “Il a participé à tous les rendez-vous pour les échographies, avec la sage-femme… Il était à mon écoute et disponible pour moi. Je ne mentirai pas si je m’exprime à sa place en disant que cette grossesse a également été formidable pour lui.”
En route pour la maternité
Sur la grossesse, Stéphanie a beaucoup lu. “Je me suis renseignée énormément. Mon fils devait naître le 21 janvier 2009. Mais le mercredi 14 janvier en ouvrant les volets, une trombe d’eau se met à tomber entre mes jambes : je perds les eaux !” Alors elle appelle son mari qui dort, avec la peur d’accoucher tout de suite. “J’ai besoin d’être dans la maîtrise des choses, et là, dans cette situation, je ne maîtrisais plus rien. C’est un sentiment étrange lorsqu’il s’agit de notre propre corps que l’on ne maîtrise plus.” Alors son mari installe des serviettes sur le siège passager de la voiture. Et en route pour la maternité de Briey en Meurthe et Moselle. De la tranquillité sur le trajet mais du stress également. A l’arrivée, place est laissée au monitoring et bébé va bien. “On m’a laissée quelques heures pour voir si des contractions se déclenchaient. Mais rien ! Le soir, l’équipe médicale m’a administré un produit empêchant les infections lors d’une poche des eaux percée.” La nuit se passe avec le futur papa à attendre scrupuleusement que les contractions arrivent. Mais le matin du 15 janvier, c’est toujours le calme plat !
Un temps un peu long…
C’est donc parti pour une nouvelle journée à la maternité. Mais pas une seule contraction à l’horizon ! Le soir venu, une sage-femme vient l’informer qu’elle va avoir un déclenchement. “J’ai eu mal en raison de la piqûre dans un premier temps, le produit me faisant mal. Et ensuite, les contractions étaient difficiles à supporter.” Voici une nouvelle nuit à la maternité, à dormir peu et à serrer les dents. “Au troisième jour sur place, je n’en pouvais plus. Miracle, au énième toucher vaginal, on m’informe que mon col s’est enfin assez ouvert. On peut me transférer en salle d’accouchement et procéder à la péridurale. Je n’avais plus la force d’accoucher sans ça avec le mal et la fatigue.” La péridurale est ajustée pour que Stéphanie puisse sentir son bébé sortir. A partir de là tout s’accélère. Il est 16h30. Le soleil se couche, le ciel est rose. Une seule lumière est allumée dans la pièce. La sage femme est là, assistée “L’ambiance était tamisée presque intime. On m’a demandé de pousser, ce que j’ai fait pensant que ce n’est qu’un essai. Pourtant non, j’allais bientôt rencontrer mon fils.” Stéphanie va devenir maman pour la première fois et sa vie va changer dans quelques minutes.
Le voilà !
“La sage-femme m’a dit que la tête était là. Je pouvais lui tendre la main pour qu’elle puisse m’aider à la toucher.” Stéphanie touche effectivement la tête de son petit bébé encore entre deux mondes. “C’était formidable. Face à la table d’accouchement, il y avait un mur avec un revêtement mural comme des miroirs. Je pouvais donc voir tout ce qui se passait.” La situation est extraordinaire. Puis bébé arrive et il est installé sur la poitrine de Stéphanie. “Il a pleuré. Je l’ai regardé. Il était magnifique. Une véritable beauté. Avec mon mari nous avons fondu en larmes et c’est lui qui a coupé le cordon ombilical.” Ca y est… Les rôles changent. Le plus beau des projets vient de se concrétiser : la construction d’une famille. “Une famille rien qu’à nous !“
Cette nouvelle vie de maman
La plénitude est entière. “J’étais enfin maman. Et d’un seul coup je n’ai plus eu peur de personne. Me voilà devenue invincible. Une vraie montagne !” Avec cette force, elle sait que plus rien, ni personne ne l’atteindra. Ni n’atteindra son fils et cette famille qu’elle commence à construire. “Très facilement, tout était naturel comme si j’avais fait ça toute ma vie, comme si j’étais destinée à le faire.” Elle ne se pose pas de questions. Tout est simple, tout coule de source. “Devenir maman m’a donné une immense confiance en moi et m’a rendu plus forte que je ne l’étais. Je ne devais pas faillir car j’étais responsable de mon tout petit maintenant.”
“Ils sont mon trésor”
Ce premier bébé, qui s’appelle Nawfel, a aujourd’hui 10 ans et demi. “Nous avons accueilli Louisa qui a aujourd’hui 6 ans ainsi que Soheil qui a 4 ans. Ils sont mon trésor et ma puissance en ce monde.” Ils sont équilibre, joie, bonheur, unité, fierté : son tout ! “Chaque naissance a été unique. Malgré quelques difficultés pour les deux autres, j’ai toujours autant de plaisir à me souvenir de ces instants. Ce sont les premières rencontres avec chacun d’entre eux.” Ces moments si précieux qui restent gravés pour toujours dans sa mémoire et dans son coeur.
Des conseils pour les nouvelles mamans
Stéphanie se souviendra toujours des conseils donnés par la puéricultrice à la sortie de la maternité. “Elle m’a dit “vous allez entendre un tas de bons conseils pour que vous fassiez ceci ou cela avec votre enfant. Mais n’oubliez jamais que c’est vous la mère. Il n’y a que vous qui sachiez vraiment ce dont votre enfant a besoin.” Et tout raisonne en moi, jusqu’à maintenant”. Les mots de cette puéricultrice lui ont donné encore plus de force et de confiance dans la prise en charge et l’éducation de ses enfants. D’ailleurs elle en profite même pour remercier cette personne d’avoir eu des paroles justes pour accompagner ses premiers pas en tant que première fois maman. A son tour, Stéphanie veut livrer quelques conseils. “Faites vous confiance. Les autres ne vous parleront que de leurs expériences personnelles. Vivez l’instant avec votre bébé et soyez assurées de vos capacités. Il n’y a que vous qui connaissiez les besoins et les attentes de votre enfant…“
Stéphanie m’écrit “j’espère que mon témoignage conviendra à tes attentes. J’ai pris plaisir à l’écrire et à partager ces doux souvenirs avec toi et tes lecteurs 🙂” Je lui réponds un grand merci ! D’ailleurs Stéphanie a déjà répondu à mes questions concernant l’un de ses ouvrages. Retrouvez tout cela => ici <=. Il y a également son témoignage sur la reprise des études une fois devenue maman. A lire => ici <= ! Sinon… A très bientôt pour un nouveau témoignage !
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